Les acteurs des marchés financiers ont de plus en besoin du Cloud pour héberger et manager leurs flux de données financières. Ce besoin ira encore croissant dans les prochaines années, comme l’illustre le schéma ci-dessous, issu de l’étude Celent pour Colt Technology Services.
Accélérer le traitement des actifs et absorber leur complexification
Pour les courtiers et les banques d’investissement en particulier, le développement de leurs capacités d’analyse des actifs est un facteur clé de différenciation en situation hautement concurrentielle. L’hébergement et le management des données dans le Cloud leur apparaît de plus en plus comme la solution technologique à même de leur fournir le surcroît d’agilité dont ils ont besoin pour faire fructifier des portefeuilles gagnant en diversité et en volatilité.
Ce sont les 18 derniers mois qui ont vu ces acteurs démultiplier leurs demandes en services Cloud, principalement sur la base de modèles hybrides. Ces derniers sont le compromis entre un très haut niveau de sécurité nécessaire dans les flux de données financières – les régulations étant très strictes à ce niveau – et la faculté naturelle au Cloud de réduire les coûts de fonctionnement technologique.
Gagner en compétitivité, un impératif au poids encore inégal
Tous les acteurs des marchés financiers ont conscience du potentiel de réduction des coûts porté par l’adoption du cloud. Seule diverge l’importance relative accordée à ce potentiel. En effet, l’étude réalisée par Celent dresse le constat que les plus « grands » acteurs des marchés – grands par la taille et la diversité du portefeuille d’actifs qu’ils possèdent et/ou gèrent – privilégient le cloud hybride dans la mesure où leurs exigences en termes de sécurité et leur culture rend impensable l’usage d’un cloud public.
À l’inverse, des acteurs de type PME sont bien plus enclins à recourir au cloud public pour héberger et manager leurs données financières. Leurs exigences de sécurité et les normes auxquelles ils sont soumis favorisent une logique d’externalisation. Qui plus est, ils sont peu susceptibles de posséder en interne les ressources humaines nécessaires au management d’un cloud interne, contrairement aux acteurs financiers de plus grande taille.
Cinq défis à relever pour aller plus loin encore
Cinq défis se présentent aux fournisseurs de solutions cloud qui s’adressent aux acteurs des marchés financiers, et à ces derniers dans leur adoption du cloud :
- Franchir un nouveau pallier de sécurité afin que chaque acteur en place puisse avoir entière confiance en les solutions cloud.
- Apporter plus de transparence sur les offres aux acteurs des marchés financiers, pour qui le lieu de stockage des données, entre autres, est soumis à régulation et inquiétude.
- Clarifier le niveau de responsabilité de chacun – acteurs financiers et fournisseurs – en cas d’incident.
- Garantir l’inter-compatibilité des différentes offres de cloud public, privé et hybride pour libérer le marché.
- Dépasser une culture particulièrement propice aux silos qu’est celle des institutions financières publiques et privées, culture peu propice à l’emploi de technologies tel que le cloud.
L’accélération et la complexification des échanges financiers appelle à un usage toujours plus intensif du Cloud de la part tes acteurs des marchés financiers. Ainsi, les cinq défis précédemment détaillés sont autant de voies sur lesquelles ces acteurs ont besoin d’être conseillés par leurs partenaires fournisseurs.
Robert Ba
01 February 2017
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